Etape 13 - Bruges - Au hasard des canaux
Lundi 4 février 2019. Pour rejoindre le centre historique de Bruges***, on passe forcément sur les ponts lancés au-dessus des canaux de la ville. C'est en les traversant qu'on comprend pourquoi la ville fut surnommé la Venise du nord. Cette petite escapade va non seulement me permettre d'évoquer ces voies fluviales, mais également l'histoire de la ville. Voici donc un résumé photographique de mon excusion brugeoise, des clichés pris tout au long de ma journée de déambulation.

A deux pas de l'hôpital Saint-Jean (hélas fermé pour travaux pendant ce mois de février), il ne faut surtout pas manquer la jolie vue que l'on peut avoir sur les magnifiques maisons de la vieille cité médiévale.

C'est il y a un peu plus de 1.000 ans que des paysans libres s'installèrent sur des jetées précaires, à l'abri des marées fréquentes de la mer du Nord qui envahissaient les basses terres. Ces pionniers se mirent en tête de fortifier le lieu pour se garder des invasions et des raids des Normands qui semaient le chaos à l'aube du deuxième millénaire.

Un certain Beaudoin Bras-de-Fer, comte de son état, obtint en dot ces terres incultes, du roi Charles le Chauve dont il avait kidnappé la fille... Cette Flandre vint alors s'ajouter à ses possessions de l'Artois et du Cambrésis. Voilà comment la France et la Flandre ont lié leur destin...

Petite parenthèse de mon histoire pour admirer, derrière l'Hôtel de Ville, la petite place des Tanneurs*** qui servait au commerce des peaux. La colonnette en son centre comportait une balance utilisée pour peser les peaux et, sur la façade de l'hôtel de Bourgogne, on peut voir, en bas-relief, les étapes du travail du cuir.

Passé la place, après l'embarcadère des bateaux, voici le quai du Rosaire*** avec ses maisons de bois reconstituées, l'eau, le lierre, les saules, le beffroi, les tourelles de l'hôtel de ville... Un cliché incontournable !

Je reviens à mon histoire de la ville qui commença vraiment avec les premières fortifications des pionniers. Aussitôt, des échanges commerciaux se développèrent avec les autres villes du Nord.

Une enceinte fut construite et, en 1134, les éléments se déchaînèrent : la mer s'ouvrit largement un chenal à travers les terres. L'estuaire du Zwin se forma et assura à Bruges trois siècles de prospérité, à la condition de maintenir un drainage permanent pour éviter l'ensablement.

Lorsqu'en 1150 philippe d'Alsace, comte de Flandre, accorda des privilèges à la cité, Bruges se trouvait à la tête du commerce avec l'Angleterre et les villes de la Baltique. Elle était alors administrée par des marchands prospères qui organisaient leur propre justice.

Enfin, en 1180, Damme fut aménagée pour servir d'avant-port d'où les marchandises étaient transbordées dans des embarcations plus petites avant d'arriver à Bruges. La prospérité de la ville était ainsi assurée.




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